Cet article est disponible au format PDF dans l’onglet « Boite à outils / Contenus ».
1. Le cadre de l’appel
Cet appel est initié par une coalition de luttes locales, d’organisations écologistes et sociales, de regroupements paysans, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre. La liste complète des signataires est consultable, entre autres, sur le site https://journeescontrelebeton.noblogs.org/, ainsi que des informations pratiques sur la campagne et les manières de visibiliser et relier les actions.
Ces 4 jours seront l’occasion d’unir les forces des luttes locales, des organisations climat, des coalitions de paysan·nes et de travailleur·euses, des comités locaux des Soulèvements de la terre, non pas en un point, mais partout sur le territoire. Avec plus de 470 sites industriels, des cimenteries aux carrières et centrales à béton, rien qu’en France et uniquement pour Lafarge-Holcim, il y a forcément un bétonneur près de chez vous !
Manifestation publique devant les grilles d’une usine, banderoles à l’entrée d’une carrière de sable, messages peints, intrusions en blouse blanche ou en bleu de travail, sit-in sous les malaxeurs pour faire sécher le béton, blocage des barges pour freiner l’approvisionnement… À 10, à 100 à 1000, de nombreuses formes sont possibles, imaginables, accessibles. Leur multiplication permettra d’agir concrètement, collectivement et joyeusement contre l’empire du béton.
2. Echange avec l’espace de coordination inter-orga
Dans le cadre de cet appel, tous les groupes et coalitions peuvent écrire à l’espace de coordination inter-orga à journeesbeton@immerda.ch pour demander en amont des informations et des conseils quant à préparation ou la communication de cette mobilisation.
Les propositions de retroplanning de communication sont ici données, pour chaque typologie d’action, à titre indicatif et sans que cela soit restrictif, même si cela peut être intéressant que toutes les organisations engagées dans la campagne et les comités locaux communiquent de façon coordonnée.
Un accompagnement presse/com peut être fait avec les groupes qui le souhaitent pour lister les médias qui pourront se faire relais de l’action, répondre aux sollicitations presse, préparer une intervention publique, …
3. Proposition de rétroplanning de communication
Action avec appel à participation
Ces sont des actions qui vont être annoncées à l’avance sur les réseaux sociaux et dans les milieux militants afin de rassembler un grand nombre de personnes.
A partir du 15 novembre :
Définir une ou quelques personnes qui vont se charger de la communication sur différentes tâches :
- Graphiques (mettre en forme les visuels de communication à partir des fonds fournis)
- Écriture (écrire les textes pour les RS, le contact avec les autres orgas, l’appel à participation)
- RS (être disponible pour poster sur les RS)
- Identifier une personne qui se chargera d’être lae contact presse locale si nécessaire. Cela peut-être une personne du groupe/comité ou une personne d’une autre organisation dans le cadre d’actions co-organisées. Si besoin, cette personne peut être formée pour répondre à la presse/prendre la parole.
Lister les contacts avec la presse locale pour leur envoyer les informations (avant ou après action).
Mise en contact avec les autres orgas locales pour co-organisation et relais des actions. Identifier les moyens de communication existants au niveau local.Campagne collage affiches : des affiches pour les journées contre le béton ainsi que des flyers ont été imprimés et envoyés dans les relais régionaux pour que chaque organisation ou comité local puisse en récupérer.
15-20 novembre :
Discussion en amont avec les autres organisations locales sur les modalités de l’action, répartition des tâches de préparation de l’action, réflexion sur ce qui sera communiqué pendant et après l’action.
Discussion si besoin avec l’espace de coordination : appui technique, logistique et com.
Constitution d’une base arrière si nécessaire : à minima antirep, mais aussi médics selon le type d’action.
Annonce de la campagne sur les RS locaux (post de la vidéo d’appel aux journées contre le béton sur les réseaux sociaux et demande de relai aux autres organisations localement). Ne pas hésitez à faire des posts partagés avec les autres orgas sur les RS.
Création d’une boucle Telegram dédiée pour les actions avec appel à participation (2 posts Telegram dans la semaine : vidéo + annonce d’action sur le territoire).
25 novembre :
Constituer une équipe photo/vidéo (au moins une, voire deux personnes ou plus selon les actions). Briefer les équipes photos sur les risques encourus et le protocole de sécurité. Pour des conseils aux photographes/vidéastes, se référer au guide « La production média en action militante » disponible ici : https://journeescontrelebeton.noblogs.org/boite-a-outils/contenus/
Alimenter la boucle Telegram (2 posts dans la semaine maxi) + RS si existants : faire éventuellement des réunions d’information si action avec appel à participation (du matériel de com pour projection est disponible, ainsi que des fonds d’affiches si vous souhaitez personnaliser des affiches avec votre action).
2 décembre :
Alimenter la boucle Telegram (indication pratiques avant action – médics – base arrière juridique).
L’espace de coordination inter-orga peut accompagner les groupes/comités dans la constitution d’une base arrière juridique, qu’il convient par contre de monter localement.
Le jour de l’action :
Le jour même, faire un éditing des images/vidéos (sélectionner entre 10 et 30 images), anonymiser les images et en enlever les métadonnées (tutoriel dans le guide).
Déposer les images sur le serveur dédié sur le site : https://journeescontrelebeton.noblogs.org/deposer-des-images/
Ecrire un court texte sur l’action. Afin que les organisations puissent relayer facilement les actions, voici la liste des éléments à indiquer dans ce communiqué :
- nom de l’organisation / du comité local / des orgas co-organisatrices (si cela ne présente pas de risque juridique)
- date de l’action
- ville, région et nom du site visé
- nombre de personnes (en restant vague, juste pour savoir si c’est une
Le communiqué peut être diffusé sur les RS en utilisant les hashtags #contreLafargeetlebéton et #journéescontrelebéton et en taggant l’ensemble des co-organisateurices (penser à faire valider le communiqué par l’ensemble des co-orgas), il peut en partie être écrit à l’avance. Pour mettre en forme ce communiqué, vous pouvez utiliser les modèles de fonds qui vont être fournis.
Action sans appel à participation
Ce sont des actions qui, quelles soient en petits groupes ou rassemblant des dizaines/centaines de personnes, ne vont pas être annoncées, pour des raisons tactiques ou juridiques.
Dans le cas d’action non-publique, pas besoin de communication en amont. Pour autant, il est bien de prévoir que pendant l’action, au moins une personne soit chargée de faire des photos/vidéos et d’être en capacité de les envoyer rapidement.
A partir du 15 novembre :
Définir une ou quelques personnes qui vont se charger de la communication sur différentes tâches :
1) photo/vidéo : se charger de prendre des photos/ des vidéos, de les anonymiser et de les transmettre après l’action + éventuellement faire un visuel à partir d’une action sur la base du modèle fourni
2) écriture : écrire un court texte de présentation de l’action (le lieu, ce qui a été fait comme action, s’il y a un contexte local précis qu’il est nécessaire de mentionner)
15-20 novembre :
25 novembre :
Brief photo/vidéo pour les personnes qui vont se charger de prendre des photos/vidéos. Préparer le matériel et mettre à jour les outils nécessaires.
Le jour de l’action :
Selon l’ampleur de l’action, une ou plusieurs personne sont en charge de prendre des photos et des vidéos de l’action.
Le jour même, faire un éditing des images/vidéos (sélectionner entre 10 et 30 images), anonymiser les images et en enlever les métadonnées (tutorie dans le guide).
Déposer les images sur le serveur dédié sur le site : https://journeescontrelebeton.noblogs.org/deposer-des-images/Ecrire un court texte sur l’action. Afin que les organisations puissent relayer facilement les actions, voici la liste des éléments à indiquer dans ce communiqué :
- nom de l’organisation / du comité local / des orgas co-organisatrices (si cela ne présente pas de risque juridique)
- date de l’action
- lieu de l’action (ville, région et nom du site visé)
- nombre de personnes (en restant vague, juste pour savoir si c’est une
4. Conseils prises de vue et communication sur les RS
Veillez à demander systématiquement aux personnes concerné.e.s leur autorisation avant de les prendre en photo (si possible en amont de l’action, lors du brief ou dans les rencontres préalables). Les photographies peuvent constituer un danger pour les militants.
Pendant l’action
Conseil généraux : dans le cadre d’une action impliquant un grand nombre de personnes (action avec appel à participation publique), rompre la glace avec la foule en discutant avec les personnes présentes et en se présentant ; toujours demander le consentement explicite et éclairé quand cela est possible ; bien axer son sujet et penser les prises de vue en termes de légende (chaque plan/photo correspond à un propos particulier) ; bien avoir les différentes valeurs de plan ; rester mobile et prévoir ces déplacements de façon à garder un temps d’avance.
Pour la vidéo, faire du tourner-monter (ne filmer que ce que l’on pense mettre dans la vidéo) pour faciliter le dérushage.
Quelques idées de plans usuels : la foule ; les banderoles et messages ; les éléments visuels marquants ; l’action et ses gestes (dans les limites de la sécurité de celleux qui les posent) ; la police et le dispositif de maintien de l’ordre ; les différentes personnes constituant le cortège.
Incontournables en vidéo : quelques prises de paroles publiques ; une ou deux interviews qui expliquent en quelques phrases l’action et le contexte ; filmer des plans de transition/B-roll, filmer un plan d’introduction et un plan de fin ; avoir un plan de chaque étape significative ; avoir plusieurs valeurs de plan (large/serré/gros plan/abstrait) ; penser à faire des plans assez long et stables pour mettre éventuellement du texte dessus. La stabilité permet la lisibilité, mais un plan de fuite, mal cadré, peut être très signifiant, surtout si le son est explicite.
Penser aux poignets avant et après votre prise de vue pour faciliter le montage : toujours préférer filmer un peu trop plutôt que pas assez. Penser aux entrées/sorties de champ : elles permettent de vous assurer que le plan sera montable.
Après l’action
Penser à traiter et livrer les images le plus rapidement possible et à les envoyer sur le serveur dédié : https://journeescontrelebeton.noblogs.org/deposer-des-images/
5. Conseils de sécurité quant à l’utilisation des téléphones portables, appareils photos, ordinateurs, connexions internet et services de messagerie en amont, durant et après les actions
A – Téléphones portables
Lorsqu’ils sont connectés aux réseaux 4G/5G et qu’ils ne sont pas anonymisés, les téléphones portables sont de vrais petits espions qu’il vaut mieux laisser à la maison (où chez une personne qui se chargera de le maintenir en activité) le jour de l’action et pendant les repérages en amont.
Les téléphones portables, comme les autres appareils numériques, gagnent à être «chiffrés», c’est-à-dire à ce que leur accès soit protégé par un mot de passe robuste / une passphrase. Une suite de lettres et chiffres de plus de 15 signes ou une passphrase Diceware semble à même de donner du fil à retordre aux personnes qui souhaiteraient venir regarder à l’intérieur sans votre consentement.
Pour une explication simple de l’utilisation de la liste Diceware : https://lecrabeinfo.net/choisir-un-bon-mot-de-passe-fort-et-securise-avec-diceware.html
B – Appareils photos et caméra vidéo
C – Ordinateurs et connexions internet
D – Services de messagerie
Les services de messagerie comme Telegram ou Signal sont relativement sécures car chiffrés de bout en bout. Cependant lorsqu’on utilise son numéro de téléphone personnel (relié à son identité) pour créer un compte Signal, ce numéro apparait dans toutes les boucles et sur tous les appareils avec lesquels on a pu échanger.
Activer les messages éphémères, avec pour délai quelques jours à une semaine avant l’action, 1 heure à 8 heures pendant et après l’action est une protection de base dans le cas où certains appareils téléphoniques tomberaient entre des mains mal-intentionnées.
Échanger collectivement et définir un protocole pour l’action et après l’action (à adapter en fonction du type d’action envisagée) permet de se rassurer mais aussi de réagir rapidement et efficacement.
Et pour tous les échanges un peu sensibles, le mieux reste encore de laisser tomber ordinateurs et téléphone et d’échanger de visu.
6. Boite à outils de communication
Matériel de com générale (à télécharger pour imprimer ou diffuser sur internet)
Un tract d’appel à action et des affiches ont été imprimées pour être dispatchées à travers le pays, si vous n’en avez pas encore, vous pouvez en demander à l’adresse mail journeesbeton@immerda.ch de vous en faire parvenir.
Voici un lien pour télécharger les visuels adaptés pour les réseaux sociaux et internet : https://journeescontrelebeton.noblogs.org/boite-a-outils/visuels-des-journees-daction/