Une cimenterie fermée symboliquement à Escautpont
Dans la nuit du dimanche 10 décembre, un groupe de militants et militantes a mené une action symbolique ciblant la cimenterie Cemex à Escautpont. Cette action répondait à l’appel des « journées contre le béton » émanant de plus de 150 luttes locales, d’organisations nationales écologistes et sociales, de regroupements paysans, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre.
Les activistes, membres des mouvements Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre, ont déployé une banderole « Stop Béton » à l’entrée du site, et placé un antivol de vélo sur la grille pour en bloquer symboliquement l’ouverture. La date n’est pas un hasard puisqu’il y a un an jour pour jour, 200 personnes se sont introduites dans la cimenterie de Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône, un des cinquante sites industriels les plus polluants de France, pour la mettre à l’arrêt, faisant du 10 décembre une date emblématique de la lutte contre le béton.
Le processus de fabrication du ciment est un des principaux postes d’émissions de CO2 au niveau mondial, avec 8% des émissions en 2022. Les entreprises du béton sont responsables par leurs activités de pollutions de l’air, de l’eau et des sols, alors que les alternatives plus viables ne existent. Tandis que Lafarge-Holcim, multinationale particulièrement ciblée, est mise en examen en France pour complicité de crimes contre l’humanité et financement du terrorisme, la sous-direction antiterroriste (Sdat) a été déployée pour interpeller des activistes ciblant cette entreprise.
À Valenciennes, Extinction Rebellion et les Soulèvements de la Terre ont également protesté contre le projet de restructuration de l’entrée Nord de la ville porté par Valenciennes Métropole en inscrivant en grandes lettres « Val Bétonne » et « Stop projet entrée Nord » sur la passerelle piétonne qui sera détruite prochainement dans le cadre des travaux. Les groupes dénoncent un projet qui mènera à la destruction de 9 hectares d’espaces naturels et à l’augmentation de 10 % des polluants à effets sanitaires et de 12 % pour les gaz à effet de serre.