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Héricourt

Manifestation dans les rue d’Héricourt et construction d’un petit mur devant la porte de la Mairie

Le communiqué de cette journée

Samedi 9 décembre, dans le cadre des journées contre le béton, nous étions environ 70 à nous rassembler à Héricourt pour soutenir la lutte engagée par la population locale contre le projet de la Communauté de communes du Pays d’Héricourt, présidée par Fernand Burkhalter, le maire de Héricourt, de construire une Zone d’Activité Économique s’étendant sur les communes de Luze à Champey.

Cette Zone d’Activité Economique, si elle voit le jour, devrait accueillir des « giga factories », dans lesquelles seraient fabriquées des batteries pour voitures électriques ou de l’hydrocarbure à partir de végétaux.

Cela conduirait bien sûr à l’artificialisation des sols (forêts, prairies, terres agricoles et zones humides), n’aurait d’autre effet que d’accentuer une situation écologique déjà catastrophique alors que nous savons qu’un grand nombre de sites industriels sont à l’abandon sur l’aire de Montbéliard. Un projet qui est emblématique des politiques de l’ancien monde courant après la croissance économique au mépris du vivant et des habitants et qui va à contre-courant des engagements environnementaux pris par la France.

Si, officiellement, ce projet n’est pas encore acté car il lui faudrait attendre le vote du PLUI fin 2024, cela n’empêche pas la communauté de commune d’acheter d’ores et déjà des hectares de forêt et de terres agricoles à des prix défiant toute concurrence pour « anticiper », alors même que la population locale y est pour la majorité opposée (une pétition initiée par le collectif « stop à la ZAE Nord Franche Comté » a rassemblé plus de 3000 signatures).

Pour marquer notre opposition à ce projet, après quelques prises de paroles des différents collectifs et associations présents (le comité local des SDT, XR Belfort, Les jeunes écolos, Stop à la ZAE Nord Franche Comté, et d’autres), nous nous sommes donc mis en marche dans les rues d’Héricourt derrière les ânes Bob et Jimmy en scandant « Nous sommes tous les soulèvements de la terre » et « Lafarge, t’es barge, ton béton noous surcharge ».

Arrivés devant la mairie, nous avons monté un petit mur en parpaing devant l’entrée que nous avons décoré de plantes mortes pour symboliser le règne du béton et une tombe pour la nature et les écosystèmes. Nous avons surmonté cette oeuvre d’une banderole « Héricourt droit dans le mur » et avons lu le texte suivant :

« Ici, aujourd’hui, nous sommes réunis pour montrer, de façon non violente, notre opposition aux nombreux projets de bétonisation portés par la municipalité.

Symboliquement, nous allons poser des parpaings de béton devant la porte de la mairie.

Un mur dans lequel ces politiques d’artificialisation des sols nous emmènent, une tombe pour la faune et la flore dont aucune équivalence ne pourra compenser la perte, une impasse pour les générations futures, une grisaille étouffante qui agresse nos sens et à laquelle on devrait se résigner.

Chacun est libre de prendre part ou non à cette action.

Sous le béton le vivant, nous sommes la nature qui se défend, nous sommes les soulèvements de la terre. »